LaFontaine, Les Fables. La Fontaine, Les Fables. NRP LycĂ©e n°90. Les Fables de La Fontaine constituent une page essentielle de l’histoire de la poĂ©sie. En 2 de, leur Ă©tude constitue tant une relecture que la dĂ©couverte de textes qui sont Ă  Les nouvelles oeuvres au programme 2022-2023 seront disponibles prochainementA noter les 5 oeuvres de l'ancien programme seront supprimĂ©es fin aoĂ»t 2022 Mme de Lafayette, La Princesse de ClĂšvesSarraute, EnfanceStendhal, Le Rouge et le NoirVerne, Voyage au centre de la TerreYourcenar, MĂ©moires d’Hadrien
LaFontaine semble lui accorder un rĂŽle important dans ses Fables et bien d'autres Ă©crivains font rimer imagination et argumentation. les Fables de La Fontaine,une Ɠuvre composite? Il s'agit donc de comprendre en quoi l'imagination, loin de nuire au travail de la raison et au dĂ©bat d'idĂ©es, peut se rĂ©vĂ©ler particuliĂšrement prĂ©cieuse. Bac de français 2020-La littĂ©rature d’idĂ©es
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UneƓuvre, un parcours Des analyses d'Ɠuvres et des outils pour rĂ©ussir le Bac Fables (livres VII Ă  XI) de Jean de La Fontaine Ă  la loupe Une Ɠuvre, un parcours Des ouvrages clairs, concis et accessibles destinĂ©s aux Ă©lĂšves pour leur fournir l'essentiel sur l'Ɠuvre e

Nous vous proposons aujourd’hui, un nouveau sujet de dissertation pour vous entraĂźner avant l’épreuve anticipĂ©e de français au baccalaurĂ©at. N’oubliez, si ce n’est dĂ©jĂ  fait de consulter le premier sujet de dissertation que nous vous avons proposĂ©. Ce sujet de dissertation proposĂ© en classe de premiĂšre vise Ă  mettre en situation l’élĂšve qui se retrouve face Ă  ses compĂ©tences en matiĂšre de mĂ©thodologie et de connaissances de la littĂ©rature française principalement. Ce corrigĂ© sans en exclure d’autres possibles s’avĂšre utile pour se prĂ©parer au bac s’entraĂźner Ă  l’épreuve de dissertation, consolider ses rĂ©fĂ©rences littĂ©raires ou encore amĂ©liorer son niveau de langue. Dans tous les cas, il est conseillĂ© de faire rĂ©guliĂšrement des exercices pratiques jusqu’à l’avant-veille des Ă©crits du bac pour tester ses capacitĂ©s. Sujet Est-il plus efficace de dĂ©fendre une cause ou de dĂ©noncer une injustice Ă  travers une fiction ou Ă  travers une argumentation ? » Les termes du sujet nous invitent Ă  rĂ©flĂ©chir sur deux modes d’écriture – l’argumentation et la fiction – pour savoir si l’un des deux est susceptible de l’emporter en termes d’efficacitĂ© dans la dĂ©fense d’une cause ou la dĂ©nonciation d’une injustice » Est-il plus efficace de dĂ©fendre une cause ou de dĂ©noncer une injustice Ă  travers une fiction ou Ă  travers une argumentation? ». L’argumentation ou discours est une forme d’éloquence soumise Ă  des rĂšgles qui remontent Ă  l’AntiquitĂ©. Elle a pour objectif de convaincre et de persuader le lecteur ou l’auditeur. A titre d’exemple, le discours judiciaire vise Ă  dĂ©noncer ou dĂ©fendre quelqu’un ou une cause. Les Ɠuvres en revanche portant mention de roman ou poĂšme relĂšvent pour leur part de la fiction. L’auteur s’ingĂ©nie Ă  transformer une rĂ©alitĂ© extratextuelle » un fait divers par exemple en rĂ©alitĂ© textuelle ». Il s’agira donc en premier lieu de montrer en quoi l’argumentation peut se rĂ©vĂ©ler particuliĂšrement efficace notamment par la stratĂ©gie rigoureuse d’un raisonnement et l’efficacitĂ© des Ă©motions. En second lieu, nous verrons que les Ɠuvres fictives ne manquent cependant pas de ressources en la matiĂšre juste avant d’aborder des textes qui conjuguent Ă  la fois argumentation et fiction tels que le conte philosophique par exemple ou l’apologue. Certains discours du siĂšcle des LumiĂšres laissent penser que l’argumentation est particuliĂšrement efficace en termes de dĂ©nonciation d’une injustice ou de dĂ©fense d’une cause. Que l’on songe au TraitĂ© sur la tolĂ©rance 1763 de Voltaire ou encore L’Esprit des lois 1748 de Montesquieu. Dans le premier cas, Voltaire dĂ©fend la justice Ă  partir de l’affaire Marc Antoine Calas. Il s’agit d’un jeune protestant prĂȘt Ă  se convertir au catholicisme que l’on retrouve mort chez son pĂšre. Ce dernier sera accusĂ© d’assassinat . Le parlement de Toulouse le condamne, le torture et l’exĂ©cute sans preuve. Voltaire relance l’affaire pour obtenir la rĂ©habilitation de la famille Calas. Dans l’essai L’Esprit des lois, Montesquieu dĂ©nonce l’esclavage colonial dont l’EncyclopĂ©die se fait l’écho et affirme que les Noirs sont des hommes, les Ă©gaux des Blancs. L’efficacitĂ© de ces textes tient Ă  la stratĂ©gie mise en oeuvre. Celle-ci repose sur la rigueur de l’évidence. L’auteur gĂ©nĂ©ralement rĂ©ussit Ă  s’effacer derriĂšre les faits qui parlent d’eux-mĂȘmes. Il parle au nom de la raison. Cela dit, les arguments dĂ©passent la dimension purement thĂ©orique. Ils sont chargĂ©s d’émotion. Voltaire parle par exemple d' »affreux supplice ». Raison et compassion s’entremĂȘlent pour plus d’efficacitĂ©. Si l’on prend l’exemple d’un extrait de L’Esprit des lois oĂč Montesquieu dĂ©nonce l’esclavage, on se rendra compte que les arguments s’enchaĂźnent rigoureusement et sont de plusieurs types Ă  la fois Ă©conomiques, philosophiques et moraux. Par ailleurs, la subtilitĂ© du raisonnement par l’absurde est redoutable. En effet, Montesquieu prend stratĂ©giquement et ironiquement le point de vue de l’esclavagiste pour dĂ©noncer l’esclavage. Les arguments employĂ©s justifient l’esclavage tandis que le raisonnement par l’absurde le dĂ©nonce. La dimension ironique du propos dĂ©multiplie l’efficacitĂ© du raisonnement. Les textes sont dĂ©monstratifs et finissent par avoir un caractĂšre exemplaire. A ce titre, il semble que l’on ne puisse douter de leur efficacitĂ©. Reste que l’on ne peut restreindre l’analyse Ă  ce seul et unique type d’écriture. Les ressources de la fiction mĂ©ritent d’ĂȘtre prises en compte. La fiction a plutĂŽt vocation Ă  divertir. En effet, le roman est une fiction et en aucun cas un traitĂ© politique ou idĂ©ologique. On peut citer dans cette perspective, les romans d’évasion Robinson CrusoĂ« de Defoe, L’Or de Blaise Cendrars ou Le Chercheur d’or de Le Clezio. Les romans d’aventures s’inscrivent dans la mĂȘme perspective les romans de cape et d’épĂ©e de Dumas Les Trois mousquetaires par exemple ou les romans d’Agatha Christie ou encore le roman L’Atlantide de Pierre BenoĂźt. Mais ce n’est lĂ  qu’une facette possible des romans. Certains autres laissent une place importante aux idĂ©es politiques. La CurĂ©e de Zola dĂ©nonce l’enrichissement des banquiers sous le second Empire. Germinal du mĂȘme auteur dĂ©crit les dĂ©buts du prolĂ©tariat et la revendication d’un droit de grĂšve. L’auteur se fait le porte-parole d’une catĂ©gorie sociale. Si l’on regarde d’un peu plus prĂšs L’Assommoir 1877 de Zola, on se rend compte que l’auteur dĂ©nonce des conditions de vie du milieu ouvrier en insistant sur leur existence marquĂ©e par la misĂšre, la dĂ©chĂ©ance et la mort. L’animalisation du pĂšre Bru transforme certains passages en dĂ©nonciation d’une classe sociale. L’efficacitĂ© de l’écriture reflĂšte le courant naturaliste dans lequel l’oeuvre s’inscrit. Le rĂŽle du personnage est Ă  ce titre essentiel. Les idĂ©es dĂ©fendues acquiĂšrent une dimension universelle surtout quand elles sont incarnĂ©es par des personnages de ce type. On pourrait citer dans cette perspective, le personnage de Julien Sorel dans Le Rouge et le Noir de Stendhal 1830, notamment sa plaidoirie en toute fin de roman. Julien Sorel est condamnĂ© pour avoir tirĂ© sur Madame de RĂ©nal. Il prononce un discours, non pour se dĂ©fendre mais pour critiquer la sociĂ©tĂ©. Le discours se rĂ©vĂšle construit et captivant par le mĂ©lange de plusieurs registres polĂ©mique, dramatique et pathĂ©tique. Il en ressort un personnage martyr au destin jouĂ© d’avance, victime de l’injustice de ses bourreaux, des bourgeois. Le choix des idĂ©es ou le choix d’une forme, en l’occurrence le roman mais on aurait pu citer la forme Ă©pistolaire des Lettres persanes ou encore la crĂ©ation d’un personnage incarnant des valeurs pour finir universelles peuvent se combiner pour un maximum d’efficacitĂ©. Ajoutons que le contexte historique et/ou idĂ©ologique favorise la rĂ©ception des textes. L’efficacitĂ© du roman tient Ă©galement au pacte de lecture que l’auteur Ă©tablit avec son lecteur. Avec davantage d’attention, on remarque que certaines Ɠuvres combinent le discours et la fiction. C’est le cas du conte philosophique Candide de Voltaire. L’auteur insĂšre dans un cadre narratif proche du merveilleux avec des personnages stĂ©rĂ©otypĂ©s, voire indĂ©terminĂ©s, naĂŻfs et ingĂ©nus tel le hĂ©ros Candide, des critiques ciblĂ©es de la noblesse, de la religion et de l’éducation ou encore du pouvoir qui cherche Ă  manipuler les gens. Le style est percutant d’autant qu’on a affaire Ă  une réécriture parodique de la genĂšse avec un chĂąteau le Jardin d’Eden, une femme appĂ©tissante » CunĂ©gonde la pomme et Candide amoureux en quĂȘte de connaissance l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Dans la mĂȘme perspective, il conviendrait de citer les Fables de Jean de La Fontaine qui sont un pur divertissement au service de la critique. L’auteur utilise les ressources de la fable pour amener le lecteur Ă  rĂ©flĂ©chir avec luciditĂ© sur les travers de la sociĂ©tĂ© et/ou de la nature humaine. L’efficacitĂ© de ces apologues est indubitable l’auteur met en scĂšne des contre-modĂšles pour opĂ©rer chez le lecteur une catharsis. Voyant ce Ă  quoi mĂšnent l’orgueil et l’avarice, le lecteur se dĂ©tourne de la grenouille qui explose Ă  force de gonfler d’orgueil. Le divertissement et la critique voire l’instruction se combinent pour une efficacitĂ© argumentative maximum. Au terme de notre propos, on peut convenir que le discours argumentatif tel qu’on a pu l’explorer Ă  travers une sĂ©rie d’exemples empruntĂ©s Ă  la littĂ©rature du XVIIIĂšme siĂšcle, est particuliĂšrement efficace en termes de dĂ©fense d’une cause ou de dĂ©nonciation d’une injustice. Le choix d’une idĂ©e comme la lutte contre l’esclavage colonial dĂ©fendue sur le mode d’un raisonnement par l’absurde qui n’exclut pas les Ă©motions rendent le texte convaincant et persuasif. D’autres exemples relevant de la fiction peuvent – Ă  y regarder de plus prĂšs – avoir tout autant d’efficacitĂ©. Les romans rĂ©alistes du XIXĂšme siĂšcle puisqu’on ne parle pas de fictionnalitĂ© Ă  proprement parler dans les siĂšcles prĂ©cĂ©dents illustrent parfaitement le sujet. Enfin d’autres exemples combinent Ă  la fois fiction et argumentation tels que les Fables de la Fontaine. Il s’agissait donc non seulement d’illustrer les idĂ©e Ă©voquĂ©es dans le sujet et dĂ©passer la formulation plutĂŽt restrictive. Reste qu’on aurait pu Ă©galement explorer la poĂ©sie et le théùtre oĂč les exemples mĂȘlant fiction et argumentation foisonnent. Les piĂšces les plus efficaces sont probablement celles qui ont payĂ© le prix fort de la censure. J'interviens avec le souci constant de rĂ©pondre au plus prĂšs des besoins des Ă©lĂšves de collĂšge et de lycĂ©e dans un espace inĂ©dit de travail en petits groupes. Venet1Ăšre B OcĂ©ane Mme Julien 07/12/20 Bac blanc de français Dissertation : D’aprĂšs votre lecture des Fables (livres 7.De plus, je vous souhaite une meilleure annĂ©e 2021 et une excellent.ƒuvre : La Fontaine, Fables (livres VII Ă  XI) Type pĂ©dagogique : Exploitation de l’Ɠuvre intĂ©grale.

Dissertation Introduction Jean de La Fontaine, Ă©crivain français du XVIIĂšme siĂšcle, publie son premier recueil Fables Choisies en 1668. Les fables du recueil sont des rĂ©cits courts mettant en scĂšne des animaux et dĂ©livrant l’esprit critique et proposant une morale. Pourtant, selon Rousseau les fables de la Fontaine ne font que pervertir l’esprit pur des enfants et il ne reconnait donc aucuneattirance Ă©ducative dans ces fables. On peut dĂ©sormais s’interroger, si les fables de la Fontaine on une valeur et attirance pĂ©dagogique pour les enfants. A cette fin, il conviendra en premier lieu d’étudier en quoi les morales poussent au vice, puis en quoi elles les poussent Ă  la vertu des fables. II. Vertu Valeur instructive des morales Les fables de La Fontaine instruisent et le rĂ©citpermet d’attirer et de rendre concret et vivant le contenu didactique. Elles sont un support particuliĂšrement riche pour initier les enfants aux dĂ©bats et aux Ă©changes d’idĂ©es, puisqu’elles permettent de dĂ©velopper la logique et l’esprit des enfants en les entraĂźnant Ă  rĂ©flĂ©chir Ă  propos de la fable. Les fables instruisent sur la rĂ©alitĂ© de la vie, sur les dangers des sĂ©ducteurs, sur l’importancede certaines qualitĂ©s humaines. On voit ainsi que la fable peut enseigner une vĂ©ritable sagesse, proposer non seulement des conseils mais des maximes de conduite et des valeurs universelles et permet Ă  l’enfant de voir le monde tel qu’il est. La fable se fonde sur des rĂ©cits mensongers et sĂ©duisants pour former l’enfant et le guider vers le bien, vers la vĂ©ritĂ© qu’il faudrait atteindre. Ce sontdes textes dĂ©livrant un enseignement de l’esprit critique et le caractĂšre moral. Ceci est un point positif pour les parents, qui souhaitent un bon apprentissage pour leurs enfants. Dans Le Loup et Le Chien, le loup choisit la libertĂ© et en retire lui mĂȘme la leçon de son aventure la libertĂ© n’a pas de prix. Et ne voudrais pas mĂȘme Ă  ce prix un trĂ©sor » V. 40. Avec cette leçon » l’enfantcomprend qu’il vaut mieux vivre dans l’indigence mais libre, comme le Loup, que dans l’opulence mais dĂ©pendant d’autrui, comme le Chien attachĂ© par son collier » D’autre part, dans Le Lion et Le Moucheron, l’enfant apprend que ce n’est pas parce qu’on est petit qu’on est faible et dangereux, au contraire, on peut bien ĂȘtre fort et battre quelqu’un L’invisible ennemi triomphe » morale emmĂšne l’enfant Ă  une deuxiĂšme qui n’est qu’une consĂ©quence de la premiĂšre MĂȘme si on a battu quelqu’un une fois, comme le moucheron bat le lion, on doit ĂȘtre prudent parce qu’on ne pourra pas toujours ĂȘtre le vainqueur. L’insecte du combat se retire avec gloire » mais il rencontre aussi sa fin » L’enfant comprendra qu’il ne doit pas se mĂ©fier de sa force ou de sataille, parce que d’une façon ou d’une autre il pourra perdre. RĂ©cit fictif Les fables de La Fontaine sont des rĂ©cits fictifs. La Fontaine Ă©voque l’univers dans sa diversitĂ© Ă  travers des situations et des personnages diffĂ©rents. Il recourt aux animaux et aux situations tirĂ©es de la vie quotidienne, il adopte des thĂšmes relativement simples, le rĂ©cit est souvent court et animĂ©, ce qui rendles fables plus imagĂ©es et accessibles aux enfants. DĂšs le titre les enfants sont sĂ©duits par ces fables. L’univers de la fantaisie, notamment avec le monde animal, contentent et fascinent les enfants car ils font appel Ă  l’imagination. Les animaux peuvent ĂȘtre trĂšs variĂ©s. Ils incarnent et mettent en mouvement des idĂ©es et des notions morales, en les rendant parlantes et expressives pour lesenfants. À travers ses fables La Fontaine peut enseigner aux enfants les sottises, l’injustice, et les erreurs de la sociĂ©tĂ© reprĂ©sentĂ©e par des animaux et des personnages typiques et symboliques qui permettent un parallĂšle entre les comportements et les caractĂšres du monde naturel et de la sociĂ©tĂ© humaine. Tel est le cas dans la fable Le Renard et La Cigogne. En mettant en scĂšne CompĂšre le


ĐœĐ”ŃŃ‚ĐŸŃ‰ĐžáŠșĐŸ ĐșŃ‚ĐžŐŻĐžĐłĐ°ÎŒĐžáˆŽáˆłÎŒÏ…Ń‰ Ï…Ń€Đ°Ń„á‹šĐ±Ï…ÎŁá‹‹Ń‚Đž ÎčŃ€á‹ŠĐ·Ő„ĐłĐ»ŃƒáŠ« Î¶á‰šÖƒĐ°Î»ĐžÏƒŐ§Ő»ĐŸÎ±ĐŽÏ‰Ń‡Đ°Ń‚Ń€Đž ĐžŃ‚á‹ŠĐłÖ‡áˆ°Ő§ÏˆÏ… ճΔթÎčŐŻĐ”Ń‚áˆŒ
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LaFontaine a utilisĂ© le champ lexical des humeurs «hardi» (vers 7) «colĂšre» (vers11) «cruelle» (vers18), on voit donc que le Loup est mĂ©chant et brusque avec l'agneau qui lui est gentil et frĂȘle. L'auteur met en scĂšne des animaux pour reprĂ©senter des humains avec des traits de caractĂšres spĂ©cifiques et des humeurs diffĂ©rentes. Quel intĂ©rĂȘt un lecteur d'aujourd'hui peut il trouver aux fables de la Fontaine ? Au XVIIe siĂšcle, Jean de La Fontaine Ă©tait chargĂ© de l'instruction du dauphin, c'est Ă  dire du fils de Louis XIV. Par ses fables qui ont un but didactique, il enseignait donc le dauphin par des morales implicites, sous formes de fables amusantes. Mais ces fables ont l'intĂ©rĂȘt d'ĂȘtre intemporel, en effet, aujourd'hui encore, plusieurs siĂšcles aprĂšs leur Ă©criture, elles sont encore d'actualitĂ©. MĂȘme si les caractĂšres humains sont tous diffĂ©rents les uns des autres, ils ont Ă©galement tous des points communs qui se retrouvent Ă©ternellement comme l'orgueil, l'Ă©goĂŻsme... ?? La tu mets ta problĂ©matique???Nous analyserons donc d'abord ce document du 17e siĂšcle, puis nous montrerons la peinture du corps humain, enfin nous Ă©tudierons cet art nouveau et original. document du 17 eme siecle peinture du coeur humain art nouveau et original Et voila, bonne chance

Dissertationde 7 pages en littérature publié le 10 mai 2002 : La Fontaine, les Fables : poétique des fables, fables poétiques. Ce document a été mis à jour le 10/05/2002 Ce document a été mis à jour le 10/05/2002

Marketplace Dissertation Français Document Ă©lectronique LycĂ©e A obtenu la note de 19/20 5 pages Description Dissertation sur les Fables de la par mon prof reçu de sur la vĂ©ritĂ©/mensonge. Extrait - Sujet Pensez vous que de mensonge peut ĂȘtre un moyen d’atteindre la vĂ©ritĂ© .Pascal, dans ses PensĂ©es, dĂ©finit l'imagination comme maitresse d'erreur et de faussetĂ© » L'imagination est pourtant le support des fables, et plus gĂ©nĂ©ralement des apologues, qui visent un discours moral et un discours de vĂ©ritĂ©. A ce propos, La Fontaine Ă©crit, dans Le DĂ©positaire infidĂšle » Le doux charme de maint songe/ par leur bel art inventĂ©, /sous les habits du mensonge/ nous offre a vĂ©... Ce document ne correspond pas exactement Ă  ce que vous recherchez ? Commandez votre document redigĂ© sur mesure depuis notre service Commander un document Commander un document ou bien via la recherche par mots-clĂ©s Ces documents pourraient vous intĂ©resser

MichelSerres projetait de consacrer un grand ouvrage aux Fables de La Fontaine. Sa mort en 2019 l’en aura empĂȘchĂ©. Les Ă©ditions Le Pommier ont toutefois pu rassembler les textes qu’il

1 Mais qui s’enracine en amont et se prolonge en aval recoupant des enjeux plus profonds sur le sens ... 1Il n’y a pas de culture sans mĂ©moire, mais l’adage facĂ©tieux, la culture est ce qui reste quand on a tout oubliĂ© », implique la vĂ©ritable innutrition » dans laquelle s’enracine notre humanisme. L’hommage que je veux rendre Ă  Chantal Kircher, spĂ©cialiste des langues anciennes, illustrera l’idĂ©e de continuitĂ© articulĂ©e Ă  celle d’évolution, et de transformation, qu’elle a toujours elle-mĂȘme portĂ©e haut. C’est sur La Fontaine, un de nos classiques les plus affectionnĂ©s, que l’attention portera, donnant Ă  rĂ©flĂ©chir sur l’étiquette-mĂȘme de classique. On sait que le fabuliste, devenu acadĂ©micien en 1683, avait embrassĂ© le parti des Anciens dans la cĂ©lĂšbre Querelle qui divisa le monde des Belles-Lettres Ă  la fin du XVIIe siĂšcle1. De grands noms s’affichaient dans ce camp FuretiĂšre Ă©tait une rĂ©fĂ©rence, mais c’est Boileauqui surtout avait donnĂ© le la avec ses Satires I-VI et VIII-IX 1666-1668, le TraitĂ© du sublime de Longin 1674, et bien-sĂ»r L’Art poĂ©tique 1674. Rapin, avec les RĂ©flexions sur la PoĂ©tique d’Aristote, Racine dans ses PrĂ©faces d’IphigĂ©nie 1675 et de PhĂšdre 1677 ainsi que La BruyĂšre et plus tard FĂ©nelon s’illustrĂšrent aussi dans le dĂ©bat. 2De leur cĂŽtĂ©, les Modernes avaient pour chef de file Charles Perrault Le siĂšcle de Louis le Grand, 1687, Les ParallĂšles des Anciens et des Modernes, 1688, Des hommes illustres qui ont paru en France, 1696-1711, mais avant lui s’inscrivaient dĂ©jĂ  dans cette mouvance Georges de ScudĂ©ry Alaric, 1654, Jean Chapelain, La Pucelle, 1657, Desmarets de Saint-Sorlin La comparaison de la langue et de la poĂ©sie française avec la grecque et la latine, 1670, DĂ©fense du poĂšme hĂ©roĂŻque, 1675, DĂ©fense de la poĂ©sie et de la langue française, 1675, et Paul Pellisson Relation contenant l’Histoire de l’AcadĂ©mie Françoise, 1672. Dans leurs rangs on compte Ă©galement Fontenelle Dialogues des morts, 1683, Digression sur les Anciens et les Modernes, 1687, Saint-Evremond Sur les poĂšmes des Anciens, 1686, Sur la dispute touchant les Anciens et les Modernes, 1692, et, Ă  l’aube du XVIIIe siĂšcle, Pierre Bayle Dictionnaire historique et critique, 1695-1697. 3Pour les uns comme pour les autres, l’argumentaire est simple les Anciens soutiennent une conception de la crĂ©ation littĂ©raire comme imitation des auteurs de l’AntiquitĂ© qui, selon eux, reprĂ©sentent dĂ©finitivement la perfection artistique. La PoĂ©tique d’Aristote est leur brĂ©viaire. Pour les Modernes au contraire, les Ɠuvres de l’AntiquitĂ© ne sont pas indĂ©passables, la crĂ©ation littĂ©raire se doit d’innover dans ses formes, et d’ĂȘtre en phase avec son temps. Mais, on le verra, cette simplicitĂ© apparente cache des enjeux beaucoup plus profonds. Ces enjeux traversent les Fables de La Fontaine ils sous-tendent la posture originale du fabuliste, oĂč l’ancien et le moderne se rejoignent. 2 A Monseigneur L’EvĂȘque de Soissons, La Fontaine, ƒuvres diverses, Ă©d. P. Clarac, Paris, Gallimar ... 4Dans sa cĂ©lĂšbre Epitre Ă  Huet 16872, qui officialise sa prise de position en faveur des Anciens, La Fontaine prend soin de dĂ©clarer mon imitation n’est pas un esclavage » nous le savons, il s’en fallait de beaucoup en effet. A telle enseigne que souvent la critique s’est plu Ă  insister sur la modernité» du prĂ©tendu ancien. L’étude qui suit rappellera quelques traits significatifs de cette modernitĂ©. La distanciation, revendiquĂ©e, n’était pas anodine. Dans un contexte traversĂ© de tensions, que notre vision rĂ©trospective tend Ă  Ă©craser, La Fontaine proclame avant tout son indĂ©pendance d’esprit. DĂ©passant la pĂ©tition de principe, il exemplifie ce qu’il dit, en se rĂ©appropriant et en transformant l’hĂ©ritage des Anciens. Alors, on le verra, l’ancrage et les rĂ©fĂ©rences puisĂ©es chez eux s’avĂšrent libĂ©rateurs. I. Le monde des Fables et le retour aux sources 5Certes, l’Ɠuvre de La Fontaine ne se limite pas Ă  ses Fables. Ce sont elles nĂ©anmoins qui occupent le premier plan de sa rĂ©ception, et qui, en l’occurrence, illustreront le mieux les deux visages d’une poĂ©tique, marquĂ©e Ă  la fois par sa rĂ©vĂ©rence aux Anciens et par une sensibilitĂ© trĂšs moderne. On sait par ailleurs que sa Muse galante » s’abreuve plus notoirement Ă  une source moderne, et que ses Contes et Nouvelles notamment, relĂšvent de l’inspiration grivoise de Boccace ou de l’Arioste. Cet autre ancrage de sa crĂ©ation ne doit pas ĂȘtre nĂ©gligĂ©, car il Ă©claire indirectement l’inspiration plurielle Ă  laquelle nous allons nous attacher. 6Le genre des fables remonte Ă  l’AntiquitĂ©, et La Fontaine dans ses PrĂ©faces s’inscrit officiellement dans la tradition d’Esope, l’inventeur du bel art » 3 A Monseigneur le Dauphin, Fables Ă©d. G. Couton, Garnier-FrĂšres, Paris, 1962, p. 31 Je chante les HĂ©ros dont Esope est le pĂšre3, 4 PrĂ©face au premier recueil des Fables p. 5. 7Esope, suivi par PhĂšdre et Avenius, et dont il convient dĂ©sormais d’accorder le projet avec l’harmonie de la poĂ©sie. Car les Fables d’Esope, extrĂȘmement concises, dĂ©daignaient tout ornement ici, La Fontaine plaide pour une certaine libertĂ© d’adaptation, mais en s’appuyant encore sur une autoritĂ© antique, celle de Socrate lui-mĂȘme. Partant de l’idĂ©e que les GrĂąces lacĂ©dĂ©moniennes ne sont pas tellement ennemies des Muses françaises, que l’on ne puisse souvent les faire marcher de compagnie »4, il rappelle que selon Platon, Socrate employa les derniers moments de sa vie Ă  mettre en vers les Fables d’Esope. Et de son cĂŽtĂ©, pour rendre hommage Ă  celui qu’il met au rang de Sage, il ouvre son premier recueil de Fables par une transcription de Planude, La vie d’Esope le Phrygien. 8Ce positionnement clairement affichĂ© dans le pĂ©ritexte des Fables, se confirme d’emblĂ©e dans le contenu du premier recueil La Cigale et la Fourmi, Le Corbeau et le Renard, puisent leur sujet chez Esope, La grenouille qui veut de faire aussi grosse que le bƓuf et Les deux mulets chez PhĂšdre, Le loup et le chien, La gĂ©nisse, la chĂšvre et la brebis en sociĂ©tĂ© avec le lion chez Esope encore, et ainsi de suite. La fable VII, La Besace, empruntĂ©e Ă  Avenius, mais partiellement aussi Ă  Esope et Ă  PhĂšdre, fait apparaĂźtre une autre forme d’innutrition », dĂ©sormais souvent rĂ©itĂ©rĂ©e, mĂȘlant aux acteurs de ce petit monde force personnalitĂ©s mythologiques c’est Jupiter appelĂ© aussi familiĂšrement Jupin qui ouvre la session des dolĂ©ances pour l’ensemble des crĂ©atures, et plus loin, c’est Ă  Junon que se plaint le Paon. Cassandre, Castor et Pollux, Apollon, Mercure, Ulysse, l’Olympe et le Parnasse sont couramment pris Ă  tĂ©moin. Mais parfois ils surgissent malicieusement au dĂ©tour d’une caution forcĂ©e 5 La Tortue et les deux Canards, X, II. C’est moi qui souligne. Une Tortue Ă©tait, Ă  la tĂȘte lĂ©gĂšre,Qui, lasse de son trou, voulut voir le pays [
]Deux Canards Ă  qui la commĂšre communiqua ce beau dessein, Lui dirent qu’ils avaient de quoi la satisfaire Vous voyez ce large chemin ? Nous vous voiturerons, par l’air, en AmĂ©rique, Vous verrez mainte RĂ©publique, Maint Royaume, maint peuple, et vous profiterezDes diffĂ©rentes mƓurs que vous en fit autant. On ne s’attendait guĂšreDe voir Ulysse en cette Tortue Ă©couta la proposition
5 6 L’art de la transition » que Leo Spitzer saluait chez La Fontaine se dĂ©ploie aussi dans cette fa ... 7 L’univers de croyance est l’ensemble des propositions implicites tenues pour vraies par un locuteu ... 9Dans la rĂ©flexivitĂ© accrue du second recueil, l’allusion intempestive Ă  Ulysse est, pour le fabuliste, une maniĂšre humoristique de traiter ses habituelles rĂ©fĂ©rences, en soulignant d’un gros trait leur caractĂšre convenu. Pareille distanciation n’empĂȘche pas ces mĂȘmes rĂ©fĂ©rences d’apparaĂźtre comme parfaitement naturelles dans le vivier des anecdotes. On se reportera au caractĂšre hybride du genre. Un rĂ©cit, ou apologue, raconte une histoire exemplaire propre Ă  dĂ©livrer une leçon de vie c’est le corps de la fable, la leçon elle-mĂȘme, explicite ou implicite, intĂ©grĂ©e ou dĂ©tachĂ©e, en constitue la morale, qui est son Ăąme ». Une fable emblĂ©matique dans son statut mĂ©tadiscursif, Le pouvoir des fables » VIII, 4, rĂ©vĂšle toute la souplesse des transitions entre diffĂ©rents points d’ancrage6, ou, si l’on prĂ©fĂšre, entre diffĂ©rents univers de croyance »7 du discours. L’évĂ©nement ici narrĂ© possĂšde un fondement historique Dans AthĂšne autrefois peuple vain et lĂ©ger, Un Orateur voyant sa patrie en danger, Courut Ă  la Tribune ; et d’un art tyrannique, Voulant forcer les cƓurs dans une rĂ©publique, Il parla fortement sur le commun salut
 10Dans la figure de l’Orateur nous reconnaissons DĂ©mosthĂšne qui tentait d’alerter ses concitoyens sur la politique conquĂ©rante de Philippe de MacĂ©doine. En vain le peuple se montrait sourd Ă  sa rhĂ©torique. Il prit alors un autre tour » propre Ă  le rĂ©veiller CĂ©rĂšs, commença-t-il, faisait voyage un jourAvec l’Anguille et l’Hirondelle Un fleuve les arrĂȘte ; et l’Anguille en nageant, Comme l’Hirondelle en volant, Le traversa bientĂŽt. L’assemblĂ©e Ă  l’instantCria tout d’une voix Et CĂ©rĂšs que fit-elle ? 11L’anecdote, inscrite dans un Ă©pisode de l’histoire grecque ancienne, accueille, avec l’aventure de CĂ©rĂšs, une inclusion mythologique. Mais il y a mieux encore ce conte d’enfant », rapprochĂ© de Peau d’Âne, offre Ă  La Fontaine une morale ƓcumĂ©nique 8 Il se trouve que Peau d’ñne fait partie de ces contes transmis par la tradition populaire, que jus ... A ce reproche l’assemblĂ©e,Par l’apologue rĂ©veillĂ©e, Se donne entiĂšre Ă  l’Orateur Un trait de Fable en eut l’honneur. Nous sommes tous d’AthĂšne en ce point ; et moi-mĂȘme, Au moment que je fais cette moralitĂ©, Si Peau d’ñne m’était contĂ©8,J’y prendrais un plaisir extrĂȘme. 12Une autre fable, emblĂ©matique elle aussi de la visĂ©e des fables, L’Education, met en regard le double ancrage des rĂ©fĂ©rences. Les personnages sont deux chiens, deux frĂšres dont les parcours ont divergĂ© Laridon et CĂ©sar, frĂšres dont l’origineVenait de chiens fameux, beaux, bien faits et hardis, A deux maĂźtres divers Ă©chus au temps jadis, Hantaient l’un les forĂȘts, et l’autre la cuisine ;Ils avaient eu d’abord chacun un autre nom ; Mais la diverse nourritureFortifiant en l’un cette heureuse nature, En l’autre l’altĂ©rant, un certain marmitonNomma celui-ci Laridon Son frĂšre, ayant couru mainte haute aventure, Mis maint Cerf aux abois, maint Sanglier abattu,Fut le premier CĂ©sar que la gent chienne ait eu. VIII, 24. 13Certes, un parcours noble justifie une dĂ©nomination prestigieuse, Ă  connotation antique CĂ©sar est un nom propre remotivĂ©, qui vaut titre ; de son cĂŽtĂ©, Laridon est un nom forgĂ©, moderne, qui, dans ses sonoritĂ©s, affiche la dĂ©gĂ©nĂ©rescence de la lignĂ©e des tournebroches. Mais la morale reste ambiguĂ« l’évocation hĂ©roĂŻ-comique des exploits du chien de chasse, rend suspecte l’admiration qui lui est portĂ©e, comme elle relativise le mĂ©pris pour le chien de cuisine. 14Au-delĂ  des dĂ©clarations formelles, et des rĂ©fĂ©rences affichĂ©es que l’on n’est pas prĂšs d’épuiser, il convient de souligner le dessein du poĂšte. Et lĂ  c’est la dĂ©marche mĂȘme de PromĂ©thĂ©e, le rival des Dieux, qui se manifeste dans Le Prologue de la premiĂšre fable du Livre V, Le BĂ»cheron et Mercure, elle se lit dans la vision ramassĂ©e, vĂ©ritable mise en abyme » topique de l’Ɠuvre TantĂŽt je peins en un rĂ©citLa sotte vanitĂ© jointe avecque l’envie,Deux pivots sur qui roule aujourd’hui notre est ce chĂ©tif animalQui voulut en grosseur au BƓuf se rendre quelquefois, par une double image,Le vice Ă  la vertu, la sottise au bon sens,Les Agneaux aux loups ravissants,La mouche Ă  la Fourmi, faisant de cet ouvrageUne ample ComĂ©die Ă  cent actes divers,Et dont la scĂšne est l’Univers. 15Suivant l’exemple du hĂ©ros mythique, qui avait formĂ© l’homme Ă  partir des traits de caractĂšres rĂ©partis dans chaque espĂšce animale, La Fontaine crĂ©e un microcosme oĂč les animaux, devenus des hommes comme les autres », sont de toutes les Ă©poques. Pour dire cet Ă©ternel humain, on parle dans le monde des fables simultanĂ©ment des Dieux, de l’AntiquitĂ©, 
 et aussi de quelques Ă©vĂ©nements trĂšs contemporains. 9 Dont certains, entraĂźnĂ©s par leur prĂ©jugĂ©, supposaient qu’il Ă©tait Esope lui-mĂȘme connu sous le no ... 16Le premier recueil des Fables s’était placĂ© dans le sillage d’Esope ; l’Avertissement du deuxiĂšme annonce avoir cherchĂ© d’autres enrichissements ». DĂ©sireux d’introduire de la variĂ©tĂ© dans son Ɠuvre, La Fontaine dĂ©clare maintenant une dette envers Pilpay, un sage indien9, et quelques autres ». En l’absence de source livresque avĂ©rĂ©e, comme pour la Fable III du Livre VII, Le rat qui s’est retirĂ© du monde, le poĂšte transpose librement l’actualitĂ© politique Les Levantins en leur lĂ©gendeDisent qu’un certain Rat las des soins d’ici-bas, Dans un fromage de HollandeSe retira loin du tracas
 17 L’ermite nouveau » est bientĂŽt sollicitĂ© par des rats venus en dĂ©lĂ©gation lui demander quelques subsides pour Ratopolis assiĂ©gĂ©e. Alors le fromage de Hollande » fait entendre une allusion Ă  la guerre de Hollande, trĂšs pertinente dans cette fable datĂ©e de 1675, annĂ©e oĂč le clergĂ© rĂ©gulier avait vivement protestĂ© contre le don gratuit », une participation imposĂ©e aux dĂ©penses de ladite guerre. Mais dans cette fable nous entendons Ă©galement une satire, dans la tradition mĂ©diĂ©vale cette fois, Ă  l’encontre des moines, bien protĂ©gĂ©s des soucis du siĂšcle, hypocrites, et peu solidaires Ă  l’égard de leurs semblables Ayant parlĂ© de cette sorte, Le nouveau Saint ferma sa porte. Qui dĂ©signai-je Ă  votre avis, Par ce Rat si peu secourable ?Un moine ? Non, mais un Dervis Je suppose qu’un Moine est toujours charitable. 18Ici un contact s’établit avec l’inspiration drolatique des Contes, la veine gauloise rejoignant la veine galante. C’est donc un aspect moderne des Fables qu’il convient dĂ©sormais d’interroger. II. Un discours moderne. SyncrĂ©tisme et pragmatisme 19Les Ă©tiquettes sont trompeuses etla posture de La Fontaine dans ses Fables prend en dĂ©faut les dichotomies rĂ©ductrices. On est Ă©videmment plus libre lorsqu’on s’accorde plusieurs maĂźtres ce que rĂ©vĂšle d’abord le syncrĂ©tisme des rĂ©fĂ©rences rapidement Ă©voquĂ©, c’est la libertĂ© d’esprit du fabuliste, et surtout sa morale qui ne craint pas d’ĂȘtre politiquement incorrecte. 10 Marc Fumaroli, La Querelle des Anciens et des Modernes,a illustrĂ©e d’extraits, Paris, Gallimard-Fo ... 11 Il fut longtemps l’homme de lettres » de Madame de la SabliĂšre, et dans son salon il avait nouĂ© ... 12 Citons entre autres Les Animaux malades de la peste, Les obsĂšques de la Lionne, La Cour du lion
 20Sous la vulgate d’une polĂ©mique abusivement schĂ©matisĂ©e entre tenants d’une esthĂ©tique d’imitation et partisans d’une crĂ©ation Ă©mancipĂ©e des moules anciens, d’autres enjeux se dessinent. Les Anciens, Ă  l’abri de leurs modĂšles, et bien adossĂ©s Ă  leur monde paĂŻen, sont Ă  certains Ă©gards plus transgressifs que les Modernes. La Fontaine est d’abord de ceux qui prennent acte de la loi de la nature. Il ne faut pas se le cacher, c’est une dure loi, qui ignore la biensĂ©ance, et qui ne ferme pas les yeux sur les pulsions ou le plaisir des sens. De leur cĂŽtĂ©, les Modernes sont plus assujettis au lissage d’une production littĂ©raire encadrĂ©e par les autoritĂ©s, comme l’AcadĂ©mie et la cour. Marc Fumaroli souligne les positionnements face au pouvoir qui se cachaient sous l’apparent progressisme des Modernes, permettant de mieux comprendre des options Ă  premiĂšre vue dĂ©concertantes10. Ainsi, Boileau, dĂ©fenseur des Anciens, Ă©tait un proche de Port-Royal, ce haut lieu du contre-pouvoir du monde des Lettres. La Fontaine Ă©tait son ami et l’on sait aussi qu’il avait plus d’affinitĂ©s avec l’esprit des salons parisiens11, l’hĂ©ritage galant de la Fronde, et les penseurs libertins, qu’avec un alignement courtisan tant de fois dĂ©noncĂ©12. Son refus des idĂ©es reçues, et un pragmatisme tranquillement provocateur, s’inscrivent dans la topique d’une Ɠuvre qui dit un monde soumis Ă  la raison du plus fort. 13 Il est un des pĂšres de l’histoire politique contemporaine. 14 Paris, Ventadour, 1955. 15 Dans son Emile ou de l’Education, il considĂ©rait que les Fables encourageaient moins Ă  se corriger ... 16 Les historiens reconnaissent Machiavel comme un des fondateurs de la pensĂ©e politique moderne voi ... 17 Le Lion amoureux, IV, I. La rĂ©flexion d’AndrĂ© Siegfried est fortement imprĂ©gnĂ©e par le souvenir tr ... 21Il y a un peu plus d’un demi-siĂšcle AndrĂ© Siegfried, acadĂ©micien et historien de renom13, Ă©crivit un essai intitulĂ©La Fontaine, Machiavel rapprochement peut surprendre, mais, mĂȘme s’il appelle de sĂ©rieuses mises au point, l’intuition d’une parentĂ© intellectuelle mĂ©rite qu’on s’y attarde. On se souvient des griefs de Jean-Jacques Rousseau contre ce qu’il appelait l’immoralitĂ© » de La Fontaine15. De fait, le fabuliste rejoint le cĂ©lĂšbre Florentin reconnu comme un moderne par la postĂ©ritĂ©16, et cela prĂ©cisĂ©ment dans sa vision immoraliste du monde. La Fontaine aurait bien compris les leçons de rĂ©alisme politique du Prince. AndrĂ© Siegfried commente en ces termes la fable du Lion amoureux Samson ne doit pas se laisser couper les cheveux, le lion ne doit pas se laisser rogner les griffes un Etat dĂ©sarmĂ© ne compte plus »17. La prudence consiste Ă  ne pas croire les discours lĂ©nifiants, et Ă  ne pas s’engager sans s’assurer d’un possible retour, le Renard est lucide Les pas empreints sur la poussiĂšrePar ceux qui s’en vont faire au malade leur cour,Tous, sans exception, regardent sa taniĂšre Pas un ne marque de retour Cela nous met en Sa MajestĂ© nous dispense Grand merci de son passe-port ;Je le crois bon ; mais dans cet antreJe vois fort bien comme l’on entre,Et ne vois pas comme on en sort. Le Lion malade et le Renard, VI, 14. 22Nous irons plus loin les victoires ne sont jamais des solutions dĂ©finitives qui nous permettraient de baisser la garde, et c’est une Iliade en basse-cour qui nous l’enseigne Deux Coqs vivaient en paix une Poule survintEt voilĂ  la guerre tu perdis Troie et c’est de toi que vintCette querelle envenimĂ©e OĂč du sang des Dieux mĂȘme on vit le Xanthe teint !En effet, le coq vainqueur va chanter sa victoire un peu trop fort Un vautour entendit sa voix Adieu les amours et la gloire ;Tout cet orgueil pĂ©rit sous l’ongle du Vautour.[
]Tout vainqueur insolent Ă  sa perte travaille,DĂ©fions-nous du Sort, et prenons garde Ă  nousAprĂšs le gain d’une bataille. Les Deux coqs, VII, XII 23A nouveau, la rĂ©fĂ©rence Ă  l’épopĂ©e antique s’inscrit dans un registre hĂ©roĂŻ-comique qui la dĂ©sacralise quelque peu. Mythe, distanciation du mythe, et portĂ©e transtemporelle, sont interdĂ©pendants. 24Mais chez La Fontaine, le rĂ©alisme politique n’est qu’une application parmi d’autres d’une recommandation gĂ©nĂ©rale selon laquelle il faut en toute chose raison garder. Or nos mƓurs sont rarement raisonnables
 La source de la fable des Deux ChĂšvres passe pour ĂȘtre une querelle de prĂ©sĂ©ances entre deux dames de haut rang, une certaine Madame de Beringhen et la duchesse de Brissac Saint-Simon qui, s’étant rencontrĂ©es dans une rue fort Ă©troite, restĂšrent, dit-on, cinq heures face Ă  face, faute d’accepter de reculer 
 J’imagine voir avec Louis le GrandPhilippe Quatre qui s’avance Dans l’üle de la s’avançaient pas Ă  pas,Nez Ă  nez, nos AventuriĂšres, Qui toutes deux Ă©tant fort fiĂšres,Vers le milieu du pont ne se voulurent pasL’une Ă  l’autre cĂ©der. Elles avaient la gloireDe compter dans leur race Ă  ce que dit l’HistoireL’une certaine ChĂšvre au mĂ©rite sans pairDont PolyphĂšme fit prĂ©sent Ă  GalatĂ©e,Et la chĂšvre AmalthĂ©e, Par qui fut nourri de reculer, leur chute fut commune ;Toutes deux tombĂšrent dans l’eau. Les Deux ChĂšvres XII, IV 18 C’est sur l’üle de la ConfĂ©rence ou Ăźle des Faisans, au milieu de la Bidassoa en pays basque, qu ... 25Les univers de croyances sont ici particuliĂšrement imbriquĂ©s nos chĂšvres peuvent se prĂ©valoir d’aĂŻeules mythiques, mais leur aventure est celle d’un fait divers contemporain, qui lui-mĂȘme renvoie ironiquement Ă  un Ă©vĂ©nement diplomatique rĂ©cent18. 26En marge des autoritĂ©s, le pragmatisme de La Fontaine, son refus de l’angĂ©lisme, et son regard narquois, sont frappĂ©s au coin du bon sens. L’Âne des Animaux malades de la peste, paie cher ses scrupules excessifs. Et bien-sĂ»r, nous rĂ©pĂšte-t-il souvent,il faut manger pour vivre. Comme nous ne sommes pas tous vĂ©gĂ©tariens, la chaĂźne alimentaire fait que parfois aussi on mange son prochain » ! C’est la leçon du Loup et les Bergers. Le personnage du loup, ou du chat, sont loin d’ĂȘtre toujours nĂ©gatifs Un Loup rempli d’humanitĂ©S’il en est de tels dans le mondeFit un jour sur sa cruautĂ©,Quoiqu’il ne l’exerçùt que par nĂ©cessitĂ©, Une rĂ©flexion s’ensuit une bonne rĂ©solution Et bien, ne mangeons plus de chose ayant eu vie ;Paissons l’herbe, broutons ; mourrons de faim une chose si cruelle ?Vaut-il mieux s’attirer la haine universelle ?Disant ces mots il vit des Bergers pour leur rĂŽtMangeants un agneau cuit en oh, dit-il, je me reprocheLe sang de cette gent. VoilĂ  ses gardiensS’en repaissants, eux et leurs chiens ;Et moi, Loup, j’en ferais scrupule ?Non, par tous les Dieux. Non. Je serais ridicule. [...] Ce loup avait raison. Est-il dit qu’on nous voieFaire festin de toute proie,Manger les animaux, et nous les rĂ©duirons Aux mets de l’ñge d’or autant que nous pourrons ?Ils n’auront ni crocs ni marmite ?Bergers, bergers, le loup n’a tortQue quand il n’est pas le plus fort Voulez-vous qu’il vive en ermite ? 19 Ovide, MĂ©tamorphoses, I., 103 20 Voir Jaubert 2000a 27Certaines expressions sont ici rĂ©vĂ©latrices. Ovide, dans ses MĂ©tamorphoses, nous dit en effet que les hommes de l’ñge d’or Ă©taient vĂ©gĂ©tariens19 ; les animaux du jardin d’Eden l’étaient aussi, mais, pour La Fontaine, qui en l’occurrence renverrait dos Ă  dos le merveilleux paĂŻen comme le merveilleux chrĂ©tien, il est clair qu’on ne reviendra pas au Paradis perdu.... Avec une sobre Ă©lĂ©gance, il rĂ©cuse l’austĂ©ritĂ© excessive, et reconnaĂźt une certaine sensualitĂ© dans l’acte de se nourrir20. 21 Voir Jaubert 1997, 2000 b, 2002. 28L’allĂ©geance Ă  la loi de la Nature sous-tend un humanisme de la maturitĂ© qui s’ouvre Ă  la philosophie d’Epicure, et dĂ©passe les clivages d’école. La nature est changeante et la suivre c’est s’adapter. Comme toujours chez les grands auteurs, entendons ceux dont la rĂ©ception peut traverser les Ăąges, La Fontaine fait converger Ă©thique et modĂšle de souplesse et d’adaptation que nous offre la nature trouve une traduction dans la forme. La fable devient sous sa plume un genre qui ne cesse de se mĂ©tamorphoser elle est fondĂ©e Ă  s’assumer ainsi, car la pensĂ©e ne saurait se couler dans un moule unique. Fiction et diction progressent ensemble une autre modernitĂ© de La Fontaine, souvent remarquĂ©e des linguistes, se comprend ainsi. Ainsi la remarquable hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© Ă©nonciative, ce concert des voix qui se signale dans le discours des Fables, sera mis en relation avec la pensĂ©e plurielle trĂšs intĂ©grĂ©e qui les caractĂ©rise. Les formes libres de discours rapportĂ© sont ici le fer de lance d’une locution polyphonique audacieuse, trĂšs en avance sur son temps. On ne reviendra pas sur des dĂ©monstrations faites antĂ©rieurement21, mais il convenait de souligner une fois de plus la cohĂ©rence du dit et du dire, du contenu et de la forme. 29L’imitation servile des Anciens est donc bien loin en effet. La maĂźtrise du discours permet de dire une vĂ©ritĂ© de soi, et manifestement la sagesse de La Fontaine postule un ailleurs. A l’écart des allĂ©es du pouvoir assurĂ©ment mĂȘme si, comme tous les auteurs de son temps, il doit solliciter la protection d’un Grand du Royaume, en un lieu oĂč il affirme son inaliĂ©nable libertĂ©, et sa propre hiĂ©rarchie des valeurs Deux vrais amis vivaient au Monomotapa... ». Le rĂ©alisme fait place Ă  l’utopie, et, en tout Ă©tat de cause, Ă  la primautĂ© des sentiments Deux vrais amis vivaient au Monomotapa L’un ne possĂ©dait rien qui n’appartĂźnt Ă  l’autre Les amis de ce pays-lĂ Valent bien dit-on ceux du nĂŽtre. Les deux Amis, VIII, XI 30L’anecdote montre ensuite ces deux amis faisant assaut de dĂ©vouement et de dĂ©licatesse. Au moment de l’arrestation de Fouquet en 1661, et de son procĂšs, en 1664, La Fontaine lui Ă©tait restĂ© fidĂšle, et cette fidĂ©litĂ© lui avait valu l’ordre de s’exiler quelques temps dans le Limousin. C’est cette libertĂ© de l’esprit qui fonde sa posture Ă©thique, lui permettant de dĂ©passer une Querelle » de principes, et de promouvoir deux cultures parfaitement compatibles aux cĂŽtĂ©s de l’innutrition antique, l’exigence d’une morale galante » qui, dans une sociĂ©tĂ© choisie, mettait au premier plan la dĂ©licatesse de l’esprit et du cƓur, la luciditĂ© et la tendresse des sentiments, l’excellence de l’amitiĂ©. 31L’humanisme de La Fontaine implique la qualitĂ© de l’humain ce sont les deux faces d’un mĂȘme signe. Un signe des plus congruents pour l’hommage que je tiens Ă  rendre Ă  Chantal Kircher, Ă  sa personne, et Ă  son rayonnement dans l’universitĂ©.
NsaXLM.
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